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Oasis urbaines

Par: Hannah Macready

Illustration Par: Jason Logan

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Les citadins veulent toujours déménager. Pour du plus grand. Pour une cour. Pour un quartier plus calme ou plus chic. J’ai vu mon groupe d’amis se fragmenter au fil des ans, échangeant un arrêt de métro contre une place de stationnement garantie ou une piste cyclable contre deux chambres de plus.

Ici, en Colombie-Britannique, l’antidote au surmenage urbain est la vie à la campagne. Penticton. Nelson. Fernie. Squamish. Tous les ans, ces villes champêtres voient affluer des métropolitains désenchantés en quête de petits cafés sympas, de marchés fermiers et de maisons au bois épais pour ne plus voir ni entendre les autos.

Pendant longtemps, j’ai eu la même envie. Je voulais de l’espace pour que mes chiens puissent courir. Une cour d’où partirait un chemin de rando. Une baie vitrée de laquelle contempler la rosée du matin.

Jusqu’au jour où les incendies ont commencé. Ces 10 dernières années, l’arrière-pays britanno-colombien a été envahi par les feux de forêt. En 2021, le village de Lytton a disparu dans les flammes en quelques heures. Mes amis qui vivent hors de la métropole ont tous été évacués à tour de rôle. L’été est devenu synonyme de stress et d’incertitude.

L’appréhension pullule, partout. Les Vancouvérois et Vancouvéroises, citoyens de la ville la plus chère du Canada, craignent aussi pour leur capacité à se loger. Alors, que fait-on quand nos rêves s’évanouissent en fumée? On met nos projets sur pause et du bucolique en ville.

Au lieu d’économiser pour une grande maison à Summerland, on s’inscrit au jardin communautaire et on élève des poules dans sa cour. On s’achète un Mitsubishi Delica pour le transformer en maison mobile. On cultive des tomates sur son balcon. Bientôt, on construira des fermes sur les toits, on installera des bars à cocktails au milieu de la verdure et on plantera assez d’arbustes et de caméras de surveillance pour pouvoir admirer la rosée du matin dans le confort de son salon au 25e étage.

Cela ne veut pas dire que l’urbain peut remplacer le rural. Ou qu’il faut abandonner les habitants des petites villes à leur triste sort. Ma proposition est plutôt que nous, citadins et citadines, arrêtions de bouger et réalisions nos rêves sur place.

Vancouver peut être notre Osoyoos, Revelstoke ou Argenta. Notre rêve de maison dans le bois. On n’a pas à quitter la ville pour trouver la paix. Il suffit de faire preuve de créativité.

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